Une augmentation des salaires pour les aidants

L’aide à domicile est un métier de services aux personnes âgées et /ou handicapées partiellement ou totalement dépendantes.

Cette vocation implique de grandes responsabilités qui ne sont pas considérées proportionnelles au salaire reçu par les principaux concernés depuis des années.

Une décision a finalement été prise le 23 Octobre à l’unanimité par l’Assemblée nationale : une enveloppe de 150 millions d’euros en 2021 sera débloquée, puis 200 millions dès 2022 pour ces aidants de vie au quotidien.

«Oui, nous allons avancer avec volontarisme pour revaloriser les métiers et les salaires des aides à domicile» , « notre priorité sera de résorber impérativement les bas salaires » a dit la ministre déléguée à l’Autonomie Brigitte Bourguignon, qui doit présenter en 2021 une réforme de l’aide aux personnes âgées vulnérables.

Les aides à domicile sont actuellement «des travailleurs pauvres» et le métier, exercé la plupart du temps par des femmes, est «sous-valorisé, sous-reconnu», a souligné le ministre des Solidarités Olivier Véran.

Une hausse de salaire de 15% est visée, le dispositif proposé est une alliance avec les conseils départementaux compétents en matière d’aide à domicile, cela signifie que le budget débloqué par le gouvernement doit financer la moitié de cette augmentation, et les départements acceptant de financer l’autre partie.

Ce dispositif doit être mis en place en avril prochain.

Selon la même alliance, une prime «Covid» de 1000 euros par salarié a été versée à un grand nombre d’aides à domicile, en vertu d’un dispositif annoncé en août par Emmanuel Macron. Sur 101 départements, 83 ont accepté son versement.

«Cette nouvelle grille est désormais opposable aux employeurs des salariés concernés et ouvre le chantier de revalorisation des métiers du domicile voulu par le gouvernement» a commenté Brigitte Bourguignon.

Cependant, selon les quatre principales fédérations de structures d’aide à domicile, le dispositif intervient «trop tardivement», et les sommes débloquées «restent très éloignées de celles légitimement revendiquées par les acteurs du secteur » Plombé par des «salaires très bas qui font de nombreux salariés du domicile des travailleurs pauvres», le secteur a d’ailleurs de grosses difficultés à recruter, ont-elles rappelé.

«Le dispositif de l’augmentation de 2,5% des salaires est un premier pas, on ne peut que s’en féliciter», a réagi Thierry d’Aboville, le secrétaire général de l’ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural), l’une de ces quatre fédérations.

Mais cela représente une enveloppe de 85 millions d’euros, alors qu’il en faudrait 600, selon lui, «pour avoir une vraie politique d’attractivité pour ce secteur». Après cette hausse de 2,5%, les structures d’aide attendent donc le feu vert de l’État à un autre avenant à la convention collective, également négocié, mais qui lui prévoit une hausse des salaires de l’ordre de 15%.

Évoquant ce point dans son communiqué, Mme Bourguignon s’est contentée d’appeler «les départements et les fédérations professionnelles au dialogue pour définir le calendrier et les modalités de prise en charge de cette revalorisation».

C’est donc une bonne nouvelle pour ces aidants qui, on l’espère sera encore plus importante ces prochaines années.

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